32è semaine de la poésie à Clermont-Ferrand

C’est une semaine dédiée à la poésie. Plusieurs poètes français ou étrangers sont invités à présenter leurs ouvrages et à partager leur passion avec le public.
Pour cette occasion, nous avons reçu, dans notre classe, un poète italien, Fabio Scotto.
Pour cette visite exceptionnelle, nous avons mis en voix certains de ses poèmes, nous avons préparé une interview et nous avons créé de nombreux poèmes.

FABIO SCOTTO est un poète italien, il est né à La Spezia en 1959. Il est l’auteur de dix recueils.
Il est professeur ordinaire de littérature française à l’Université de Bergame, spécialiste de l’oeuvre de Bernard Noël et d’Yves Bonnefoy.

Interview de Fabio Scotto
1) A quel âge avez-vous commencé la poésie ? Quel a été votre premier poème ?
“J’ai commencé la poésie vers 10 ans. C’était un poème dédié à Nadia, une fille de l’école dont j’étais amoureux.”
2) Où trouvez-vous vos sources d’inspiration ?
“Je m’inspire de la vie réelle, de mes voyages, de la nature, de l’observation des autres, de l’amour, mais aussi de la politique ou de l’actualité.”
3) Pourquoi êtes-vous devenu poète ?
“C’est pour dire à quelqu’un qu’on l’aime. J’écris pour combler un vide, un manque affectif.
Quand le bonheur est là, je n’écris pas.”
4) Sur quel support écrivez-vous ?
“J’écris sur un petit carnet (cf photo ci-dessus).
Un poète : c’est un stylo, un carnet et un coeur.”
5) Illustrez-vous vos poèmes ?
“Non, je ne sais plus dessiner. Mais j’ai écrit un recueil de poèmes à partir des aquarelles d’une artiste parisienne.” (cf poème ci-contre)
6) Pouvez-vous nous réciter un poème en italien ?
“Oui, avec plaisir.”


Notes Dalmates IV
(Poème écrit en Croatie)
Ces fleurs d’algues jaunes
au milieu du gravier rougeâtre
fragments de soleil
nés de la pierre
alors que la pluie tombe
à l’oblique
sur la mer
tu sens l’odeur des figues
des oliviers
Eau qui revient à l’eau
Recommencer
Fabio Scotto
La fleur parle I (poème écrit à partir d’ aquarelles d’une artiste parisienne)
La tige
dos courbé par le vent
cygne vert de rage
sépare les lilas
du fuschia
L’air lâche la prise
Fabio Scotto
